Le domaine bancaire doit devenir plus durable

La direction de Credit Suisse est consciente que le développement durable est une tâche de management. Dans son dernier rapport sur la responsabilité entrepreneuriale, la banque écrit: «La prise en compte des risques et un comportement responsable dans toutes nos activités contribuent de manière décisive à notre succès.» Les collaborateurs comme le conseil d’administration sont tenus de respecter le code de conduite de Credit Suisse, qui exige, entre autres, une conscience des risques, des mesures de développement durable et une responsabilité sociale. Les exigences formulées par Credit Suisse dans les domaines clés de l’environnement et des droits de l’homme s’appuient sur des accords internationaux tels que le Pacte mondial des Nations Unies. Il s’agit d’un accord global conclu entre les entreprises et l’ONU dans le but de rendre la mondialisation plus écologique et sociale.

Le développement durable est un facteur crucial pour les entreprises

La confiance des clients et du public est essentielle pour une banque. La maîtrise des risques revêt par conséquent une importance fondamentale pour les activités de Credit Suisse. Des risques de réputation peuvent survenir de diverses façons. La banque identifie notamment les risques «en fonction de la nature et du but d’une transaction ou d’une prestation prévue, de l’identité ou des activités d’un client potentiel ou du contexte réglementaire et politique dans lequel une transaction est conclue.» Ces risques sont donc très étroitement liés aux transactions commerciales et aux activités des clients. 

Évaluation méthodique des risques écologiques et sociaux 

Cependant, les risques identifiés incluent également les «répercussions environnementales ou sociales controversées d’une transaction». Pour traiter ces risques de façon appropriée, la banque a établi un processus appelé processus d’évaluation du risque de réputation. L’évaluation des risques écologiques et sociaux incombe à l’unité de contrôle interne «Sustainability Affairs», qui est responsable de toutes les questions en lien avec le développement durable. Cette unité évalue si l’activité du client potentiel est en accord avec les normes pertinentes de la branche et vérifie par ailleurs si une transaction est conforme aux directives internes de la banque pour les secteurs sensibles. Il s’agit par exemple des secteurs de l’énergie et des matières premières, qui sont certes très importants d’un point de vue économique, mais où les activités de certaines entreprises peuvent aussi avoir un impact significatif sur le climat, la biodiversité, l’eau et la population locale.

Une appréciation négative des risques n’est pas sans conséquences

«Sustainability Affairs» présente ensuite les résultats de l’évaluation à un responsable des risques indépendant ou à un comité ad hoc. Ce dernier a la compétence d’autoriser l’opération, de l’assortir de conditions ou de la refuser. En 2018, Credit Suisse a évalué 942 transactions ou relations clients au total pour identifier les risques environnementaux ou sociaux potentiels. Au final, 74% des transactions ont été autorisées, 8% ont été assorties de conditions et 8% ont été refusées ou n’ont pas été poursuivies. Enfin, 10% étaient encore en cours au moment de la rédaction du présent article. 

En 2018, Credit Suisse a évalué 942 transactions ou relations clients au total pour identifier les risques environnementaux ou sociaux potentiels.

 

Engagement en faveur des droits humains

S’agissant des droits de l’homme, les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme publiés par les Nations unies en 2011 constituent une référence importante pour Credit Suisse. Ils clarifient la responsabilité des entreprises. Au sein de la banque, les obligations des employés et la mise en œuvre concrète de ces principes sont consignées dans la «Déclaration sur le respect des droits humains». Credit Suisse exige également de ses partenaires commerciaux qu’ils respectent les droits humains. Les exigences imposées aux fournisseurs sont définies dans le code de conduite des fournisseurs. Cependant, c’est à travers ses propres employés que la banque est le plus directement en contact avec les droits humains, et c’est donc là qu’elle dispose des plus grands leviers. Cela dit, certains services financiers peuvent aussi avoir des répercussions négatives sur les droits humains. Les activités qui peuvent être critiques du point de vue des droits de l’homme sont examinées de la même manière que les risques environnementaux dans le processus d’évaluation du risque de réputation.

Téléchargements sur le sujet :
Corporate responsibility report 2018

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